
Un an après sa réouverture triomphale, Notre-Dame de Paris, censée incarner la résurrection, se noie sous un afflux de visiteurs incontrôlable, transformant la splendeur retrouvée en un spectacle affligeant. Avec onze millions de curieux en douze mois, la cathédrale est devenue une véritable usine à touristes, menaçant la quiétude du lieu et masquant une réalité financière catastrophique.
Les files d’attente interminables, un véritable babel de langues et de smartphones levés, témoignent d’une gestion calamiteuse. Loin de toute spiritualité, le site est envahi par des hordes de visiteurs qui ne semblent rien percevoir au-delà de l’objectif de leur téléphone. Cette affluence démesurée, qualifiée de « délirante » par certains, pose un problème criant de surtourisme et de ses conséquences dévastatrices sur le bâtiment et l’expérience des rares pèlerins.
Pendant que le monde entier se presse sans bourse délier, un trou abyssal de 140 millions d’euros continue de béer pour achever les restaurations. Une somme colossale que l’État, déjà exsangue, semble incapable de fournir. La comparaison avec d’autres cathédrales européennes, où l’entrée est payante (26 livres à St Paul de Londres !), met en lumière un manque à gagner scandaleux. Imaginez : 88 millions d’euros auraient pu être générés avec un simple droit d’entrée de 8 euros par visiteur, soit plus de la moitié des fonds manquants. Un calcul simple, une évidence économique balayée d’un revers de main.
Ce gâchis financier et cette dégradation de l’expérience ne sont que la partie émergée d’un iceberg de questions sans réponses. Pourquoi l’enquête sur l’incendie a-t-elle été entravée ? Qui a autorisé l’usage de produits inflammables avant le drame ? Des interrogations glaçantes qui planent toujours, suggérant une vérité que l’on préfère taire. Les Français, dociles, acceptent ce simulacre, tandis que Notre-Dame, symbole d’un patrimoine en péril, révèle l’incapacité des autorités à protéger et valoriser dignement nos trésors.






