Paris-courthouse-corruption-scandal
Le fils de l'ancien patron de l'athlétisme mondial, Papa Massata Diack, fait face à un nouveau procès. Le scandale de dopage russe et de corruption éclaire les sombres dessous du sport.

Le monde de l’athlétisme est une nouvelle fois plongé dans la tourmente. Papa Massata Diack, fils de l’ancien homme fort de l’athlétisme mondial, Lamine Diack, se retrouve face à un nouveau procès en appel. Cette affaire, qui continue de ternir l’image du sport, met en lumière les défaillances et la corruption au plus haut niveau. Le procès s’ouvrira ce lundi à la cour d’appel de Paris, faisant suite à une annulation partielle de sa précédente condamnation.

En septembre 2020, Diack avait été reconnu coupable de complicité dans un système de pots-de-vin. Ce dernier visait à dissimuler des cas de dopage sanguin chez des athlètes russes dès 2011, juste avant les Jeux olympiques de Londres. Un scandale qui a permis à des sportifs dopés de participer aux Jeux, tandis que la Fédération internationale (IAAF, devenue World Athletics) fermait les yeux en échange de la reconduction de contrats de parrainage russes pour les Mondiaux 2013 à Moscou.

L’ouverture de ce nouveau procès, initialement prévue en septembre, avait été reportée, les avocats de Papa Massata Diack et de Habib Cissé ayant réclamé un délai pour préparer leur défense. Une manœuvre qui soulève des questions sur la volonté réelle de faire éclater la vérité. Les deux accusés étaient absents à l’audience, tandis qu’un avis de recherche international lancé par Interpol en 2016 plane toujours sur Diack.

Cette affaire, révélée en 2015, a profondément ébranlé le monde sportif et précipité la chute de Lamine Diack. Malgré une précédente condamnation en appel en 2023 pour corruption passive, complicité et recel, la Cour de cassation a annulé une partie de ces peines en novembre 2024, exigeant un nouveau jugement pour complicité de corruption passive. Les accusations de détournement de 15 millions d’euros via des sociétés écrans restent cependant confirmées. Une saga judiciaire qui semble ne jamais finir, laissant planer un doute persistant sur la probité des institutions sportives.