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Deux Palestiniens, dont un innocent, ont été abattus par l'armée israélienne à Hébron, exacerbant les tensions. Cet événement tragique s'inscrit dans une escalade de violence alarmante en Cisjordanie.

Le 7 décembre, l’armée israélienne a une fois de plus semé le chaos en Cisjordanie, annonçant l’élimination de deux hommes à Hébron. L’incident, présenté comme une réponse à une prétendue tentative d’attaque à la voiture bélier, cache une réalité bien plus sombre : l’un des défunts n’était qu’un malheureux passant, sans lien avec l’assaut présumé.

Le ministère de la Santé palestinien a identifié les victimes : Ahmad Khalil Al-Rajabi, 17 ans, et Ziad Jabara Abu Dawoud, 55 ans. Ce dernier, un agent d’entretien, circulait dans un second véhicule, complètement étranger à l’incident initial. Les forces israéliennes ont ouvert le feu, affirmant avoir « neutralisé un terroriste », mais le père d’Abu Dawoud dénonce une « attaque barbare », soulignant que son fils avait obtempéré aux ordres avant d’être abattu.

Cette tragédie n’est qu’un nouvel épisode dans l’escalade insupportable de la violence en Cisjordanie. Depuis le 7 octobre 2023, la région est devenue un véritable bain de sang. Plus d’un millier de Palestiniens ont trouvé la mort, victimes des soldats ou des colons israéliens, tandis que 44 Israéliens ont péri dans la même période. Ces chiffres glaçants témoignent d’une situation hors de contrôle, alimentée par une impunité persistante et une colonisation agressive.

Les funérailles de Ziad Jabara Abu Dawoud à Hébron, auxquelles des centaines de Palestiniens ont participé, rappellent le prix humain de cette occupation. L’armée israélienne, malgré ses dénégations initiales, a dû admettre qu’une victime n’était pas impliquée, une preuve accablante de l’usage disproportionné de la force qui caractérise ces interventions. Pendant que le monde a les yeux rivés sur Gaza, la Cisjordanie continue de sombrer dans une violence systémique, les Palestiniens étant constamment confrontés à des homicides illégaux et à des déplacements forcés.