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Le vote du budget de la Sécurité sociale s'annonce chaotique. Jean-Philippe Tanguy (RN) exige la démission de Sébastien Lecornu en cas d'échec, tandis que Bruno Retailleau (LR) appelle à rejeter le texte.

L’incertitude plane sur l’Assemblée nationale alors que le vote crucial du budget de la Sécurité sociale approche à grands pas. Après une adoption laborieuse de la partie « recettes », tous les regards sont désormais tournés vers le vote de mardi, qui s’annonce comme un véritable calvaire pour le gouvernement. Deux scrutins sont prévus : l’un sur le volet des dépenses, l’autre sur l’intégralité du texte, incluant la très controversée suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine présidentielle. Un véritable casse-tête politique qui pourrait bien chambouler l’échiquier gouvernemental.

Jean-Philippe Tanguy du Rassemblement National, n’y est pas allé de main morte lors du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat », exigeant la démission de Sébastien Lecornu en cas de rejet du texte. Une menace claire qui met en lumière la fragilité de la majorité et la forte opposition à laquelle elle doit faire face. L’objectif du député nationaliste est sans équivoque : « finir l’année sans ces budgets toxiques », une déclaration qui souligne la profonde défiance envers les propositions actuelles.

Le gouvernement doit également composer avec la position ferme de Bruno Retailleau. Le président des Républicains a explicitement appelé les députés de son parti à ne pas voter ce budget, qu’il qualifie de « hold-up fiscal, social et démocratique ». Cette prise de position, en dépit de la présence de ministres LR au sein du gouvernement, illustre les tensions internes et la division qui minent la droite. La réforme des retraites, jugée impopulaire, continue de peser lourdement sur les débats et pourrait être le point de rupture définitif pour ce projet de loi.

Face à ce scénario catastrophe, le gouvernement se retrouve dans une position précaire, risquant un désaveu cinglant de la part des parlementaires. L’issue de ce vote déterminera non seulement le sort du budget de la Sécurité sociale, mais également la crédibilité et la capacité du gouvernement à gouverner dans un climat politique de plus en plus tendu et incertain.