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Le rapporteur public valide la poursuite du chantier de l'A69, enterrant les espoirs des défenseurs de l'environnement. Une décision controversée qui ignore les impacts écologiques et les coûts faramineux.

Le projet controversé de l’A69, reliant Toulouse à Castres, semble inexorablement se diriger vers son achèvement, au grand dam des défenseurs de l’environnement. Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Toulouse vient en effet de donner son feu vert inattendu à la poursuite du chantier, validant l’autorisation environnementale. Cette décision, attendue avec une tension palpable, enterre presque les espoirs des opposants qui luttent depuis des mois contre cette autoroute jugée «d’un autre temps».

Ce nouveau rebondissement intervient après une série de revirements judiciaires qui ont tour à tour semé la joie et le désespoir. En novembre 2024, un premier rapporteur public avait demandé l’annulation de l’autorisation environnementale, entraînant un arrêt des travaux en février 2025. Une victoire éphémère pour les anti-A69, rapidement balayée en mai par une reprise des travaux. Le coût exorbitant du projet, avec déjà 300 millions d’euros engloutis sur un total de 450 millions, a sans doute pesé lourd dans la balance, transformant un arrêt potentiel en un désastre économique et écologique annoncé.

Les associations environnementales dénoncent une décision qui ignore les préoccupations majeures liées à l’impact sur la biodiversité et l’artificialisation des sols. Malgré leurs efforts acharnés, leurs recours semblent désormais vains. La dernière tentative de récuser les magistrats pour «suspicion de partialité» a été rejetée, et les accusations de débordement d’emprise du chantier n’ont pas suffi à inverser la tendance. Le planning de livraison, fixé à octobre 2026, semble intouchable pour Atosca, la société en charge du projet.

Le dépit est grand chez les opposants, qui envisagent de saisir le Conseil d’État, mais l’issue paraît incertaine. Cette autoroute, censée «désenclaver» le sud du Tarn, laisse un goût amer. Gagner quelques minutes sur un trajet au prix d’une destruction environnementale irréversible et d’un lourd fardeau financier pour les automobilistes, voilà le triste bilan qui se dessine. L’A69 s’érige ainsi en symbole d’un développement à tout prix, sourd aux appels à la prudence et à la préservation de notre environnement.