
La droite républicaine, déjà fragilisée, se trouve désormais au bord de l’implosion après un vote budgétaire qui révèle des fractures irréconciliables. Dix-huit députés Droite républicaine (DR) ont osé voter en faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, un geste perçu comme une trahison par une partie de leur électorat. Cette décision, sur fond de tensions profondes entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, est un symptôme alarmant de la déliquescence d’un parti incapable de présenter un front uni face aux enjeux cruciaux.
Le cynisme politique atteint des sommets. Alors que Laurent Wauquiez semble parier sur l’amnésie des Français, Bruno Retailleau redoute, à juste titre, la colère et l’absence de pardon des électeurs de droite. Comment justifier d’avoir voté un budget qualifié de «gauche», incluant la suspension de la réforme des retraites, une victoire éclatante des socialistes ? C’est une pilule amère à avaler pour des militants qui peinent à distinguer leur parti de ses opposants historiques.
Les discussions en coulisses entre le Premier ministre et Laurent Wauquiez ont scellé ce destin funeste, tandis que Bruno Retailleau n’a eu de cesse de dénoncer un «hold-up fiscal» et un budget miné par des choix politiques douteux. Le camp LR est en lambeaux, offrant un spectacle désolant de division. Les opportunistes, tel Lecornu, n’ont eu qu’à se servir dans les cendres d’une maison politique en perdition. Ce fiasco budgétaire ne fait qu’accélérer une hémorragie d’électeurs déjà observée, poussant les plus frileux vers le Rassemblement National ou les macronistes. Le déclin semble irréversible.






