Myanmar-hospital-airstrike
La junte birmane a frappé un hôpital dans l'ouest du pays, faisant au moins 31 morts et 68 blessés. Une escalade de violence à l'approche d'élections contestées, plongeant le pays dans un chaos inouï et une crise humanitaire sans précédent.

La Birmanie s’enfonce un peu plus dans l’horreur. Une frappe aérienne barbare de la junte militaire a décimé un hôpital dans l’ouest du pays, faisant au moins 31 morts et 68 blessés. Ce drame survient alors que l’armée intensifie sa campagne sanglante à l’approche d’élections controversées, dénoncées par de nombreux pays et l’ONU.

Les témoignages sont glaçants. Un travailleur humanitaire décrit une scène de carnage à l’hôpital général de Mrauk U, dans l’État de l’Arakan, fustigeant la violence aveugle de la junte. Depuis le coup d’État de 2021, qui a brutalement mis fin à une décennie de démocratie, le régime multiplie les attaques aériennes, semant la mort et la désolation.

Ces élections, présentées comme une échappatoire au conflit, sont un leurre. Les rebelles ont juré d’empêcher le scrutin dans les zones qu’ils contrôlent, transformant le pays en un théâtre de guerre permanent. L’État de l’Arakan, quasi entièrement sous le joug de l’Armée de l’Arakan (AA), est devenu un bastion de la résistance. L’AA, l’un des groupes rebelles les plus puissants, a confirmé la mort de dix patients lors de cette frappe odieuse.

Malgré les trêves négociées par la Chine pour deux factions alliées, l’AA continue de se battre, principalement pour son territoire natal. Pendant ce temps, l’armée birmane a imposé un blocus inhumain à l’Arakan, plongeant la population dans une crise humanitaire catastrophique, marquée par une « augmentation spectaculaire de la faim et de la malnutrition », selon le Programme alimentaire mondial. La situation est désespérée, et l’avenir de la Birmanie semble plus sombre que jamais.