
L’avertissement est glaçant, digne des scénarios les plus sombres : selon le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, l’Europe doit se préparer à un conflit d’une ampleur comparable aux guerres mondiales. Dans un discours sans concession à Berlin, Rutte a asséné une vérité brutale : « Nous sommes la prochaine cible de la Russie, et nous sommes déjà en danger ». Une déclaration qui jette une ombre anxiogène sur l’avenir du continent, alimentant les craintes d’une population déjà ébranlée.
Ces propos alarmants ne sont pas isolés. Ils font écho aux sombres prédictions de nombreux responsables européens, dont le chef d’état-major des armées françaises qui avait osé évoquer l’« accepter de perdre ses enfants ». Pendant ce temps, Vladimir Poutine lui-même brandit la menace d’une guerre si les Européens « le souhaitent et commencent ». Le ton est donné : l’escalade verbale ne cesse de monter, transformant l’Europe en une poudrière potentielle.
Mark Rutte ne mâche pas ses mots : l’inaction serait une catastrophe. Il appelle les nations à « agir dès maintenant pour défendre notre mode de vie », pointant du doigt l’intensification des efforts militaires russes et le rôle trouble de la Chine, accusée de soutenir l’effort de guerre de Moscou. La technologie chinoise serait omniprésente dans les armes responsables des massacres en Ukraine, soulignant une dangereuse complicité internationale.
Si Poutine l’emporte en Ukraine, le risque d’une attaque directe contre l’OTAN deviendrait « considérablement accru », prévient Rutte. Il estime que la Russie, avec son économie entièrement tournée vers la guerre, pourrait être prête à frapper l’Alliance d’ici cinq ans. Les violations de l’espace aérien, les sabotages d’infrastructures critiques et les attaques hybrides contre des cibles civiles comme les entrepôts et les réseaux ferroviaires sont déjà monnaie courante. La France, selon un rapport, serait la deuxième cible privilégiée de ces agressions insidieuses, juste derrière la Pologne.
Face à cette menace grandissante, la réponse de l’OTAN, qualifiée de « calme, décisive et proportionnée », semble bien pâle au regard des avertissements. Rutte conclut par un appel terrifiant : « imaginez un conflit touchant chaque foyer, chaque lieu de travail, entraînant destruction, mobilisation massive, des millions de personnes déplacées, des souffrances partout et des pertes extrêmes. » Une vision apocalyptique qui, selon lui, peut être évitée. Mais à quel prix, et avec quelle certitude ? L’avenir de l’Europe semble plus incertain que jamais.






