Donald Trump, malgré ses affirmations d’avoir bâti « la plus grande économie de l’histoire », s’inquiète ouvertement d’une possible défaite des Républicains aux élections de mi-mandat en 2026. Une déclaration qui jette une ombre sur la prétendue prospérité économique qu’il claironne. Selon un entretien accordé au Wall Street Journal, le président admet que la perception publique de ses « succès » économiques pourrait ne pas se traduire dans les urnes, soulignant un fossé inquiétant entre la rhétorique présidentielle et la réalité vécue par les citoyens.
Le milliardaire républicain, revenu à la Maison-Blanche il y a près d’un an, continue d’attribuer l’inflation à son prédécesseur Joe Biden. Pourtant, ses concitoyens semblent peu convaincus par cette version des faits. Une enquête d’opinion récente de l’université de Chicago révèle qu’à peine 31% des Américains sont satisfaits de sa politique économique. Un chiffre calamiteux qui contredit frontalement les affirmations de Trump sur une économie « florissante » et qui le pousse à s’interroger sur la compréhension de ses actions par le peuple.
Malgré l’injection massive de capitaux dans le pays, censée stimuler la construction d’usines et le développement de l’IA, Trump lui-même ne peut garantir l’impact positif sur l’électeur. Il concède la difficulté statistique de maintenir une majorité lors des élections de mi-mandat, même pour des présidences jugées « réussies ». Ce pessimisme inattendu de la part de l’ancien magnat de l’immobilier, qui se targue de réduire l’inflation, met en lumière une fragilité sous-jacente au récit triomphaliste de son administration.
Le décalage entre les déclarations de Trump sur une économie notée « A+++++ » et le mécontentement croissant des Américains face à la vie chère pourrait bien être le talon d’Achille des Républicains. Les incantations sur Truth Social, où il s’indigne du manque de reconnaissance pour une « économie sans inflation », peinent à masquer une réalité économique complexe et un électorat sceptique, menaçant de transformer les prochaines législatives en un véritable désastre pour le parti au pouvoir.
