
Une récente enquête de la Fondapol et des Associations Familiales Catholiques (AFC) remet en question l’idée reçue d’un soutien massif des Français à la légalisation de l’euthanasie. Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol, révèle que, face à un proche gravement malade, la majorité des sondés privilégierait les soins palliatifs à l’aide à mourir. Cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes, avec 55% des moins de 50 ans et même 59% des moins de 35 ans optant pour cette solution.
Ces chiffres contredisent les sondages habituels, souvent critiqués pour leur approche trop générale et sensationnaliste de la question. En omettant de présenter les alternatives et en se concentrant uniquement sur la souffrance, ces études passées auraient faussé la perception de l’opinion publique. Selon Reynié, une fois les termes du débat clarifiés, les opinions divergent considérablement des idées reçues.
L’étude met en lumière des craintes importantes, notamment chez les jeunes, les personnes croyantes et les électeurs de gauche, concernant les implications d’une légalisation de l’euthanasie. Cela suggère une profonde division au sein de la société française sur un sujet aussi délicat que la fin de vie. Le débat est donc loin d’être clos, et la complexité de la question ne saurait être réduite à des sondages simplistes.
Malgré les affirmations de certains, il semble que la volonté populaire concernant l’euthanasie soit bien plus nuancée qu’on ne le laisse entendre. La prudence et l’approfondissement du débat apparaissent indispensables avant toute décision majeure sur un sujet qui touche à l’essence même de la vie et de la mort.






