
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, tente désespérément de rassurer alors que la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) s’aggrave, menaçant de plonger le monde agricole français dans un chaos sans précédent. Malgré ses déclarations, la réalité sur le terrain est tout autre : les éleveurs sont acculés, la colère monte, et les blocages se multiplient, révélant la profonde déconnexion entre le gouvernement et les agriculteurs.
Annie Genevard a beau affirmer que « la situation est sous contrôle » et que « la discussion est ouverte » sur la question de l’abattage, la profession reste sceptique. Le syndicat de la FNSEA, par la voix de son porte-parole, exige l’abattage systématique, citant l’exemple de la Savoie où cette méthode aurait « endigué » la maladie. Une approche brutale qui, si elle est présentée comme efficace, laisse un goût amer aux éleveurs confrontés à la destruction de leurs troupeaux.
Pendant ce temps, les agriculteurs, étranglés par « trop de normes » et un sentiment d’abandon, intensifient leurs actions. L’autoroute A64 est toujours bloquée, transformée en symbole de la rage paysanne face à un gouvernement jugé indifférent. Et comme si cela ne suffisait pas, l’accord UE-Mercosur resurgit, perçu comme une nouvelle trahison qui sacrifierait l’agriculture française sur l’autel d’intérêts économiques lointains.
Le gouvernement tente de minimiser l’ampleur de la catastrophe, parlant de seulement « deux exploitations touchées » sur l’ensemble du territoire. Une affirmation qui sonne creux face à l’angoisse existentielle des éleveurs et à la mobilisation générale. Le plan de vaccination, bien que présenté comme un « espoir », arrive dans un climat de méfiance généralisée, où les promesses officielles peinent à masquer l’échec criant de la gestion de crise et le malaise profond qui ronge le secteur agricole français. La situation est loin d’être sous contrôle, et la crise menace de s’étendre bien au-delà des fermes.






