
La tension est à son comble dans le monde agricole français, où la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a été reçue avec une hostilité palpable lors de son récent déplacement en Occitanie. Malgré les tentatives d’apaisement, la colère des agriculteurs ne cesse de gronder, menaçant de dégénérer en une mobilisation d’une ampleur inédite. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la gestion jugée catastrophique par l’État de la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine.
Les agriculteurs dénoncent une approche technocratique et déconnectée de la réalité du terrain. Pour eux, la DNC, une maladie qui ravage les troupeaux bovins, n’est qu’un symptôme de la multiplication des normes et des contraintes imposées par le gouvernement, rendant l’exercice de leur métier de plus en plus intenable. L’empathie affichée par la ministre lors de ses rencontres avec les éleveurs n’a pas suffi à masquer l’impuissance de l’exécutif face à une crise qui s’intensifie. Les professionnels du secteur réclament des mesures concrètes et efficaces, loin des discours rassurants et des promesses creuses.
Alors que la situation économique des exploitations se dégrade à grande vitesse, l’État semble incapable d’apporter des solutions viables, laissant les agriculteurs s’enfoncer dans le désespoir. La question de la vaccination, de l’abattage et de la quarantaine des bêtes malades reste un point de discorde majeur, illustrant le fossé grandissant entre les décideurs politiques et les réalités du monde rural. La colère des paysans, souvent perçus comme les oubliés de la nation, pourrait bien être le prélude à un mouvement social d’une rare violence, dont les conséquences seraient dévastatrices pour l’économie et la stabilité du pays.






