
La Métropole de Lyon se retrouve au cœur d’une controverse majeure. Les organismes de gestion de l’enseignement catholique du Rhône viennent de déposer un recours devant la justice administrative, dénonçant une baisse drastique des financements alloués aux collèges privés sous contrat. Une décision qui menace directement la survie et le bon fonctionnement de ces établissements, mettant en péril l’éducation de près de 20 000 élèves.
Dès 2026, plus de deux millions d’euros manqueront cruellement pour assurer l’entretien, la sécurité et le fonctionnement quotidien des collèges. L’Uniogec (Union interdépartementale des organismes de gestion des établissements de l’enseignement catholique) dénonce une mesure « contraire au cadre fixé par la loi Debré » et au « principe de parité public/privé », remettant en cause la légalité même de cette politique.
Malgré les affirmations de Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole, qui prétend aligner les dotations sur celles des établissements publics, les faits sont alarmants. La justification d’une reprise d’excédents de dotation est jugée fallacieuse, sans corrélation réelle avec le coût moyen par élève. Cette décision, prise unilatéralement, semble clairement s’inscrire dans une politique anti-privé déguisée en simple contrainte budgétaire.
Alors que la Métropole met en avant des dotations « beaucoup plus hautes qu’en début de mandat », elle oublie de mentionner les conséquences directes d’une telle coupe budgétaire : des établissements fragilisés, une qualité d’enseignement menacée et, au final, une injustice flagrante pour les familles qui ont fait le choix de l’enseignement privé. Cette affaire illustre parfaitement les tensions croissantes et les défis financiers auxquels sont confrontés les collèges privés, souvent perçus comme une charge plutôt qu’un atout pour l’éducation.






