
L’ONU tire la sonnette d’alarme : la situation des droits humains dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie atteint des profondeurs inquiétantes. Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’homme, a dénoncé devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU une dégradation alarmante, pointant du doigt des restrictions draconiennes et des violations flagrantes du droit international humanitaire.
Les habitants sont confrontés à un durcissement impitoyable des restrictions sur la liberté de circulation, d’expression et de religion. L’accès à internet, vital pour maintenir un lien avec le monde extérieur, a été drastiquement limité, isolant encore davantage les populations. Mais le calvaire ne s’arrête pas là : les confiscations de biens par les autorités russes se multiplient, laissant des milliers d’Ukrainiens dépossédés et impuissants. Plus de 38 000 logements sont déjà signalés comme potentiellement abandonnés, et l’impossibilité de vérifier le statut de leurs biens immobiliers est un obstacle procédural insurmontable.
Près de quatre ans après l’invasion, la vie des civils est devenue insupportable. Alors que des pourparlers de paix peinent à avancer, la guerre ne cesse de s’intensifier, engendrant davantage de morts, de dégâts et de destructions. L’ONU plaide pour des mesures de réduction des dommages, mais la réalité sur le terrain est sombre. Le haut-commissariat a documenté des exécutions extrajudiciaires de 96 prisonniers de guerre et personnes hors de combat, avec une augmentation préoccupante des signalements d’exécutions de militaires ukrainiens ces dernières semaines. Les récits d’exécutions de prisonniers après leur capture sont des preuves accablantes de la brutalité du conflit.
Les chiffres sont glaçants : sur 13 500 soldats ukrainiens faits prisonniers, 169 sont morts en captivité. Ces révélations soulignent une catastrophe humanitaire qui ne cesse de s’aggraver, loin des caméras, dans l’indifférence quasi générale.






