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L'Europe se prépare à un conflit majeur avec la Russie, les avertissements des dirigeants de l'OTAN se multiplient. Mais le continent est-il prêt à affronter une guerre d'une telle ampleur, entre scepticisme populaire et vulnérabilités énergétiques ?

L’Europe, plongée dans une anxiété croissante, se prépare activement à une potentielle confrontation militaire de grande ampleur avec la Russie. Les avertissements se multiplient, et la complaisance d’antan a laissé place à une sombre réalité : la guerre pourrait frapper le continent d’ici « trois ou quatre ans ».

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, n’a pas mâché ses mots : il faut se tenir prêt pour un conflit d’une ampleur inégalée depuis les guerres mondiales. Ses déclarations, évoquant des « millions de personnes déplacées, des souffrances partout et des pertes extrêmes », sont une tentative de choc pour des populations européennes qui peinent à prendre la mesure de la menace. Car malgré les mises en garde, une partie de l’opinion publique reste sceptique, voire indifférente, aux risques d’une escalade.

Pendant que les états-majors élaborent des scénarios de guerre, les experts s’interrogent sur la capacité réelle de l’Europe à faire face. La Russie, malgré son engagement en Ukraine, a maintenu une production militaire massive, quand les usines occidentales peinent à suivre le rythme. De plus, la dépendance européenne à une unique source d’énergie, l’électricité, soulève des inquiétudes majeures quant à la vulnérabilité du continent en cas de conflit. L’idée que la Russie puisse attaquer un pays de l’OTAN d’ici cinq ans, maintes fois évoquée par les services de renseignement, semble désormais prise au sérieux, avec la construction de murs défensifs le long de la frontière orientale de l’OTAN et le déploiement accru de troupes.

Face à cette situation tendue, l’Europe se trouve à un carrefour périlleux. Les efforts de « dissuasion » semblent de plus en plus vains, et la préparation à un conflit devient une priorité absolue. Reste à savoir si ces mesures tardives suffiront à éviter le pire ou si le continent est déjà condamné à revivre les horreurs de son passé.