
Le gouvernement français, en quête désespérée de 40 milliards d’euros pour le budget 2026, s’apprête à infliger de nouvelles taxes potentiellement dévastatrices au secteur aérien. Malgré les avertissements du ministre des Transports, Philippe Tabarot, qui redoute un frein majeur à l’activité économique, Bercy envisage sérieusement une taxe sur le kérosène et un doublement de la TVA sur les vols intérieurs, la faisant passer de 10 à 20%.
Philippe Tabarot tire la sonnette d’alarme : ces mesures risquent de provoquer un décrochage inquiétant des compagnies aériennes, dont certaines quittent déjà le pays. Alors que les nations du sud de l’Europe, comme l’Italie et l’Espagne, voient leur trafic aérien croître de 5 à 6%, la France, elle, stagne. La taxe de solidarité sur les billets d’avion, alourdie l’an dernier, est déjà pointée du doigt comme un facteur de ralentissement, passant à 7,40 euros pour un vol européen et jusqu’à 40 euros pour une destination lointaine.
Le ministre insiste sur la nécessité d’une vigilance accrue concernant la compétitivité française. Il exhorte le gouvernement à ne pas « taxer certains secteurs qui rayonnent au niveau mondial », faisant clairement référence à l’industrie aéronautique avec Airbus. Ces taxes supplémentaires pourraient se révéler contre-productives, entravant sérieusement l’activité économique du pays.
Philippe Tabarot réclame une « pause » dans cette spirale de taxation. Il souhaite également que les fonds collectés par ces taxes soient spécifiquement alloués aux Transports, une pratique qui, selon lui, n’est actuellement pas garantie. Cette situation soulève des questions profondes sur l’avenir de l’industrie aérienne française et ses répercussions inévitables sur l’économie nationale.