
Un vent de changement politique, teinté de conservatisme et de populisme, souffle avec force sur l’Amérique du Sud, remettant en question les acquis d’une décennie « rose ». De Javier Milei en Argentine à José Antonio Kast au Chili, en passant par Nayib Bukele au Salvador, des figures jugées disruptives et souvent controversées prennent les rênes, promettant une rupture radicale avec les idéologies de gauche.
Le 15 décembre dernier, l’exubérant président argentin, Javier Milei, autoproclamé « El loco », jubilait sur les réseaux sociaux : « La gauche recule. La liberté avance. Vive la liberté, bordel ! ». Cette déclaration intervient après la victoire de José Antonio Kast au Chili face à la candidate communiste Jeanette Jara, marquant un nouveau coup dur pour les progressistes sur le continent. Une carte virale circule, montrant une Amérique du Sud divisée : une majorité de pays basculant résolument à droite, tandis que quelques bastions de gauche luttent pour maintenir leur influence.
Ce revirement n’est pas anodin et soulève des interrogations quant à l’avenir de la région. Après une période marquée par une vague de gouvernements de gauche, l’émergence de ces nouvelles droites, souvent radicales, est perçue comme un signe d’un profond mécontentement populaire face aux échecs des politiques précédentes. Le Salvador et le Panama, également dirigés par des leaders conservateurs, renforcent cette tendance, dessinant un paysage politique de plus en plus fragmenté et polarisé. Les conséquences de cette droitisation massive sur les populations, souvent déjà fragilisées, restent une source d’inquiétude majeure pour les observateurs.






