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Le dispositif d'arrêts maladie sans jour de carence pour le Covid-19, jugé catastrophique par l'iFRAP, représente un fardeau financier majeur, suscitant des craintes d'abus et un coût exorbitant pour les contribuables et les entreprises.

Le dispositif permettant aux salariés et fonctionnaires de s’auto-déclarer en arrêt maladie sans jour de carence en cas de suspicion ou de confirmation de COVID-19, mis en place par le gouvernement, est loin de faire l’unanimité. Le think-tank libéral iFRAP lui a attribué une note catastrophique de 4/10 sur son « Macronomètre », soulignant les risques d’abus et le coût exorbitant pour les finances publiques. Ce système, bien que présenté comme une nécessité sanitaire, repose sur une confiance aveugle et des contrôles jugés insuffisants.

Depuis le 10 janvier, toute personne présentant des symptômes ou ayant été en contact avec un cas positif peut s’isoler et bénéficier d’indemnités journalières en effectuant une simple déclaration en ligne. L’Assurance maladie promet des contrôles, mais leur efficacité est sérieusement remise en question par les entreprises, déjà accablées par la flambée des arrêts maladie. Si l’intention était louable, la réalité semble bien différente : des milliers de demandes quotidiennes s’ajoutent aux 30 000 arrêts habituels, faisant peser une charge colossale sur la collectivité. Une dérive qui inquiète, d’autant plus que le diagnostic médical est désormais contourné, au profit d’une auto-déclaration risquée.

L’iFRAP, ainsi que de nombreux observateurs, s’interrogent sur la pertinence de ce système. Les coûts potentiels sont vertigineux, avec une estimation de 7,8 milliards d’euros si tous les salariés utilisaient ce dispositif. Bien que les chiffres réels soient moindres pour l’instant, le volume d’arrêts auto-déclarés, entre 4 000 et 5 000 par jour, est un fardeau supplémentaire pour un système de santé déjà sous tension. Cette mesure, qui devait être temporaire, illustre parfaitement la tendance à la hausse des dépenses liées aux arrêts maladie, une dynamique qui inquiète au-delà de la crise sanitaire. Il est impératif que le gouvernement fasse preuve de transparence sur le coût réel et appelle les citoyens à la responsabilité, car ce sont les contribuables et les employeurs qui, in fine, paient la facture de cette générosité discutable.