
C’est un constat amer pour la France : le budget 2026 est déjà un mirage. Emmanuel Macron a été contraint de promulguer une loi spéciale pour pallier l’absence d’un budget voté en bonne et due forme. Cet artifice législatif, déjà utilisé l’an dernier, est le symptôme d’une incapacité chronique à gérer les finances publiques. L’État français va donc fonctionner sur les bases de 2025, un scénario qui ne fait qu’accentuer l’immobilisme face à l’urgence économique.
Cette reconduction des impôts et des dépenses de 2025, bien que temporaire, bloque toute initiative nouvelle. Pas de nouvel impôt pour tenter de combler les brèches, pas de dépenses supplémentaires, même pour des domaines aussi cruciaux que la défense, érigée en priorité face à la menace russe. C’est une paralysie budgétaire qui s’installe, un aveu d’échec retentissant pour la majorité présidentielle qui ne parvient pas à imposer sa vision.
Malgré les tentatives du Premier ministre Sébastien Lecornu de trouver un accord, les divisions profondes entre l’Assemblée nationale et le Sénat ont mené à ce fiasco. Les parlementaires, incapables de s’entendre sur une loi de finances, ont laissé la France s’enliser dans une situation où l’endettement croissant n’est toujours pas maîtrisé. Les calculs politiques et les divergences idéologiques ont une fois de plus pris le pas sur l’intérêt général, laissant planer un doute persistant sur la capacité de la classe politique à affronter les défis économiques.
Les débats reprendront en janvier, mais l’optimisme est de mise. La reconduction d’un budget de l’année précédente n’est pas une solution viable à long terme. Elle met en lumière l’incapacité de la France à définir une trajectoire claire pour la réduction de son déficit, plongeant le pays dans une incertitude financière préoccupante. Un vrai désastre pour les contribuables.






