
Cinq ans après l’assaut tragique du Capitole, un événement qui aurait dû sonner le glas de sa carrière, Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche, plus puissant et clivant que jamais. Ce retour inattendu, qualifié de sidérant, suscite des interrogations profondes sur la résilience de la démocratie américaine. L’homme que beaucoup pensaient politiquement enterré a non seulement survécu, mais a également renforcé son emprise sur une capitale qu’il semble déterminé à soumettre à sa volonté.
Le 6 janvier 2021, les émeutiers, galvanisés par Trump, avaient menacé de revenir « armés ». Aujourd’hui, ces mêmes individus, souvent graciés, n’ont pas eu besoin de tenir cette sinistre promesse. Leur champion est revenu aux affaires par les urnes, après une campagne où chaque intervention a semblé diviser le pays davantage. Cette victoire éclatante, avec plus de 77 millions de voix et une percée notable même dans les bastions démocrates, souligne un malaise profond et une polarisation croissante au sein de la société américaine. La tentation autoritaire de Donald Trump plane toujours sur la démocratie, menaçant les institutions et la stabilité du pays.
Son retour marque une période d’incertitude et de tensions exacerbées. La Maison-Blanche est de nouveau le théâtre de décisions controversées, et l’ombre des événements passés pèse lourdement sur l’avenir des États-Unis. La question demeure : la démocratie américaine, qui célébrera bientôt ses 250 ans, peut-elle résister à cette nouvelle vague de populisme et de division ? Les cinq années écoulées n’ont fait qu’intensifier le climat de défiance et de méfiance envers les institutions, laissant craindre des répercussions durables sur le paysage politique et social du pays.






