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Chaos en Syrie : Au moins trois morts dans des manifestations alaouites réprimées après une attaque meurtrière. Le pays sombre dans une violence inouïe.

Le régime syrien plonge de nouveau dans le chaos, tandis que des milliers d’Alaouites, minorité musulmane persécutée, ont affronté la répression et la violence. Au moins trois personnes ont péri dimanche lors de manifestations émaillées de tirs, exacerbant une situation déjà explosive. Cette escalade fait suite à une attaque meurtrière visant cette communauté, dont l’ancien président Bachar Al-Assad est issu.

À Lattaquié, ville côtière, les forces de l’ordre, accusées d’avoir ouvert le feu, ont causé la mort de deux manifestants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Une source médicale a confirmé la réception des corps, tandis que l’agence officielle SANA, dans une tentative de minimiser les faits, a rapporté trois morts et soixante blessés. Les autorités, niant avoir tiré, ont cyniquement blâmé des partisans de l’ancien président pour l’attaque contre les forces de sécurité. Une version qui peine à convaincre.

Les scènes de panique se sont multipliées à Homs, théâtre de l’attentat contre une mosquée alaouite qui a coûté la vie à huit personnes vendredi. Le groupuscule extrémiste sunnite Saraya Ansar Al-Sounna a revendiqué cet acte odieux, promettant de nouvelles attaques contre les « infidèles ». Cette revendication souligne l’incapacité du régime à protéger ses propres citoyens et la montée des tensions religieuses.

Les manifestations, loin d’être pacifiques, ont été marquées par des affrontements avec des partisans du pouvoir. Le dignitaire Ghazal Ghazal, président du Conseil islamique alaouite, a courageusement appelé à un « fédéralisme politique » et à la fin du terrorisme, dénonçant l’humiliation et la marginalisation de sa communauté. Son appel à l’autonomie, loin d’être une solution immédiate, révèle la profonde fracture qui déchire le pays.

Ce nouveau bain de sang fait écho aux massacres de mars, où plus de 1 700 personnes, majoritairement alaouites, avaient péri. La situation en Syrie demeure une tragédie humaine, où la violence et l’instabilité sont le triste quotidien d’une population prise au piège. L’avenir de la Syrie semble plus sombre que jamais, et la communauté internationale reste désespérément impuissante face à cette catastrophe humanitaire grandissante.