
La politique parisienne se révèle souvent un cimetière pour les ambitions. L’année 2001 a marqué un tournant brutal pour Philippe Séguin, dont la candidature à la mairie de Paris s’est transformée en un véritable cauchemar politique. Face à une droite profondément divisée, minée par les scandales et la trahison, Séguin a vu ses espoirs s’effondrer, laissant derrière lui une amertume qui ne le quittera jamais. Cette défaite cuisante, que beaucoup considèrent encore comme une « histoire triste », l’a poussé à se retirer de la vie politique un an plus tard, prouvant la violence impitoyable de la scène parisienne.
Le RPR, affaibli et gangrené par les affaires, tentait désespérément de se débarrasser de Jean Tiberi, maire sortant et figure controversée. Des accusations de logements sociaux attribués indûment aux marchés HLM douteux et l’affaire des « faux électeurs » rongeaient la crédibilité de la droite. Tiberi symbolisait l’échec d’un système, mais sa candidature dissidente a scellé le destin de Séguin. La division interne a offert un boulevard à la gauche, démontrant une fois de plus que les ambitions personnelles et les querelles intestines peuvent anéantir les carrières les plus prometteuses.
Ce désastre électoral a laissé des cicatrices profondes. « Ça l’a complètement détruit », murmure un de ses proches, soulignant l’impact dévastateur de cette campagne. L’histoire de Philippe Séguin à Paris est un rappel brutal des dangers de la politique, où les victoires sont rares et les défaites souvent fatales. La capitale, loin d’être un tremplin, s’est avérée être un piège mortel pour l’ancien héraut du non à Maastricht, illustrant la cruauté d’un système où même les plus aguerris peuvent trébucher.






