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L'alliance controversée d'Éric Ciotti avec le Rassemblement National suscite l'inquiétude quant à l'avenir de la droite française, perçue comme un naufrage politique. Cette union pourrait sonner le glas d'une droite républicaine forte, laissant un vide dangereux.

L’alliance controversée d’Éric Ciotti avec le Rassemblement National, il y a dix-huit mois, continue de provoquer des remous et des interrogations sur l’avenir de la droite française. Alors que l’ancien patron des Républicains (LR) proclame son « bonheur » et sa « libération », nombreux sont ceux qui voient dans cette union un véritable naufrage politique pour son ancienne famille. Ciotti, désormais à la tête de l’Union des Droites pour la République (UDR), affirme que LR « ne représente plus la droite », une déclaration qui sonne comme un constat d’échec cuisant pour le parti.

Ses détracteurs ne mâchent pas leurs mots, qualifiant l’UDR de « satellite » voué à être « écrasé » par le « monstre RN ». Malgré ces critiques virulentes, l’entourage de Ciotti se veut confiant, dépeignant un « capitaine » et son « équipage » solide, par opposition aux « pieds nickelés » de LR. Cette vision, pour le moins arrogante, masque difficilement les fissures profondes au sein de la droite traditionnelle. L’idée que les parlementaires de Ciotti seraient « bien plus utiles que 50 godillots LR » est une provocation qui souligne la division et l’amertume ambiante.

Le pari de Ciotti, censé apporter « crédibilité et compétences » au Rassemblement National, reste à prouver. Beaucoup craignent que cette alliance ne fasse qu’accélérer la disparition d’une droite républicaine forte, laissant un vide politique dangereux. La division au sein de LR, avec des figures aussi disparates que Bertrand, Pécresse ou Bellamy, met en lumière une crise identitaire qui semble insoluble. L’« union des droites » tant fantasmée par Ciotti pourrait bien se révéler être le coup de grâce pour un pan entier de la politique française, annonçant une ère d’incertitude et de recomposition.