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Un accord « historique » en Nouvelle-Calédonie vise à sauver la filière nickel, mais la réalité d'une production non-compétitive et d'une économie fragile laisse craindre un échec retentissant, malgré les promesses.

Un accord « historique » en Nouvelle-Calédonie prétend sauver la filière nickel, mais son futur s’annonce sombre. Bien que l’archipel détienne une part considérable des réserves mondiales de ce minerai crucial, sa production reste désespérément en deçà des attentes, laissant planer une ombre sur sa prétendue importance stratégique. L’idée d’un « État de Nouvelle-Calédonie » au sein de la République et une nouvelle nationalité calédonienne pourraient bien n’être qu’une diversion face à une crise économique rampante.

Le nickel, qualifié de « ressource stratégique », n’est en réalité qu’un fardeau pour l’archipel, sans que cela n’ait jamais prouvé une quelconque viabilité économique. Le plan censé relancer l’activité de transformation dans le Nord semble utopique, alors même que l’usine y a déjà fermé, laissant des milliers de chômeurs derrière elle. Faciliter l’exportation du minerai tout en souhaitant qu’il soit transformé localement relève d’une contradiction flagrante, menaçant de vider l’île de ses richesses sans réel bénéfice. L’« accompagnement technique et financier de l’État » n’est qu’une promesse creuse, incapable de masquer les problèmes structurels de la filière.

Malgré la demande mondiale croissante pour le nickel, la Nouvelle-Calédonie échoue lamentablement à se positionner comme un acteur compétitif. Emmanuel Macron lui-même a reconnu la « réalité, cruelle » que le nickel calédonien est bien trop cher. Plutôt que d’investir dans des modèles « improductifs », cet accord risque d’injecter des fonds dans un baril sans fond. L’espoir de relancer une filière déjà moribonde, à travers un accord politique qui ne résout en rien les problèmes de compétitivité, est une dangereuse illusion. Le « rééquilibrage » des richesses et le « destin commun » ne sont peut-être que de vaines paroles face à une économie du nickel en perdition, poussant l’archipel vers un avenir incertain et potentiellement plus sombre encore.