
Une nouvelle nébuleuse de violence se propage, inquiétant au plus haut point les forces de l’ordre françaises. Issus de la mouvance « incel », contraction d’« involuntary celibate » (célibataire involontaire), ces individus, souvent des adolescents, développent un mal-être si profond qu’il se transforme en une haine viscérale envers le sexe opposé, principalement les femmes. Ce phénomène alarmant pousse certains d’entre eux à devenir de véritables menaces, nourris par des déboires sentimentaux qui les transforment en potentiels tueurs.
Les services de renseignement français, notamment la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la Direction nationale du renseignement (DNRT), suivent avec une discrétion absolue ces trajectoires individuelles. Leur objectif primordial est de déjouer toute action violente et d’éviter des tragédies. La France a d’ailleurs récemment été confrontée à un cas inquiétant : un jeune homme de 18 ans, se revendiquant « incel », a été arrêté en possession de couteaux près d’un lycée de Saint-Étienne, suspecté de vouloir agresser des femmes. C’est la première fois que le Parquet National Antiterroriste (PNAT) se saisit d’une affaire liée à cette mouvance, signalant une reconnaissance officielle de cette forme de violence genrée comme potentiellement terroriste.
Ces individus s’abreuvent de contenus misogynes sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, où ils glorifient d’autres auteurs de meurtres similaires. Leur idéologie repose sur une misogynie profonde, considérant les femmes comme responsables de leurs échecs romantiques et sociaux. Le Center for Countering Digital Hate (CCDH) a révélé une mention de viol toutes les 29 minutes dans les discussions incels. Cette mouvance, qualifiée de branche du masculinisme et s’inscrivant dans un courant néofasciste, présente un danger croissant. La question se pose : ces dérives sont-elles le reflet d’une jeunesse en détresse, ou le symptôme d’une radicalisation en ligne dangereusement sous-estimée ?