luxury-hotel-staff-housing
Le prestigieux Hôtel du Palais à Biarritz fait face à une crise du logement pour ses saisonniers, malgré des chambres à 800€ la nuit. Le personnel peine à trouver un logement abordable, révélant les défis du secteur hôtelier de luxe en France.

L’Hôtel du Palais, unique palace de la côte Atlantique, se targue d’une image d’élégance et de prestige. Mais derrière les façades somptueuses et les chambres à 800 € la nuit, se cache une réalité bien moins reluisante : celle d’une main-d’œuvre saisonnière confrontée à la crise du logement. Malgré une clientèle exigeante et des tarifs exorbitants, l’établissement peine à recruter et à fidéliser son personnel, contraint de chercher des solutions en dehors de Biarritz pour loger ses équipes.

Chaque été, le palace double ses effectifs, passant d’une centaine à près de 250 employés. La pénurie de main-d’œuvre locale pousse la direction à recruter bien au-delà du Pays basque, attirant des profils internationaux. Cependant, le rêve de la « Surf Way of Life » biarrote se heurte rapidement à la dure réalité : trouver un logement abordable dans la région relève du parcours du combattant. Un constat alarmant qui souligne les failles d’un secteur pourtant florissant.

Pour pallier ce problème, l’Hôtel du Palais a dû développer une véritable stratégie immobilière, louant des studios à Anglet et des cottages dans un camping 5 étoiles à Bidart. Si l’effort est louable, il démontre l’incapacité du marché local à répondre aux besoins. Les saisonniers sont contraints de payer une partie de leur loyer, de 150 à 350 € par mois, sans compter les frais de transport. Une situation précaire qui contraste fortement avec l’image de luxe et d’opulence véhiculée par l’établissement.

Malgré des salaires en hausse post-COVID, qui restent néanmoins loin d’être « mirobolants », le palace tente de compenser par des avantages annexes. Des séances de relaxation, des cours de yoga et même des initiations au surf sont proposés pour tenter de fidéliser un personnel souvent mal logé et sous-payé par rapport au standing de l’hôtel. Un taux de retour de 35 % pour 2025, avec l’objectif d’atteindre 40 % en 2026, révèle les difficultés persistantes à retenir les talents dans un secteur qui peine à s’adapter aux réalités socio-économiques actuelles.