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Le prêt relais, souvent présenté comme une solution, est un piège financier. Les banques le boudent pour de bonnes raisons, et les emprunteurs s'exposent à une double charge et à une anxiété constante.

Le prêt relais, cette solution bancaire tant décriée, continue de hanter le marché immobilier, malgré les tentatives désespérées de certains courtiers pour en redorer le blason. Présenté comme une bouée de sauvetage pour les propriétaires pressés d’acquérir un nouveau bien avant d’avoir vendu l’ancien, il s’avère bien souvent être un piège financier aux conséquences désastreuses.

Les banques, avec une prudence à peine dissimulée, boudent ce produit jugé trop risqué, et pour cause. Ce dispositif, censé offrir une flexibilité temporaire, expose en réalité les emprunteurs à une double charge financière et à une anxiété constante. Si 37 % des acheteurs de leur seconde résidence se laissent tenter par cette avance de fonds, ils ignorent trop souvent les risques inhérents à une conjoncture immobilière incertaine.

L’étude d’Empruntis, qui prétend « déconstruire les idées reçues », ne parvient pas à masquer la réalité : le prêt relais est une épée de Damoclès au-dessus de la tête des emprunteurs. Coûteux et complexe, il peut rapidement se transformer en fardeau insoutenable si la vente du premier bien s’éternise. Les taux d’intérêt, les frais de dossier, et la pression de vendre à tout prix minent les finances et la sérénité des ménages. Ce qui semble être une solution rapide n’est souvent qu’un moyen de s’enfoncer davantage dans l’incertitude financière.