
Le député Abdelkader Lahmar, membre de la France insoumise, a de nouveau défrayé la chronique parlementaire avec une série de déclarations incendiaires. Lors des débats houleux autour de la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968, l’élu a choqué en qualifiant les harkis de «traîtres», adoptant une rhétorique héritée de décennies de rancœur post-FLN. Cette sortie controversée, alignée sur une vision partisane de l’histoire, a immédiatement provoqué l’indignation générale, exacerbant les tensions mémorielles déjà vives.
Poursuivant sur sa lancée, Lahmar s’est distingué par une nouvelle provocation, renvoyant une de ses collègues, Hanane Mansouri de l’Union des droites, à ses origines marocaines. Il l’a qualifiée de «caution» pour la droite sur la question algérienne, insinuant que sa seule présence légitimerait des positions politiques. Des propos jugés ouvertement racistes par de nombreux députés, qui soulignent une tentative grossière de discréditer une élue sur la base de son identité plutôt que sur ses arguments. Madame Mansouri a d’ailleurs annoncé son intention de demander une sanction exemplaire à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
Ces débordements s’inscrivent dans une longue série de prises de position radicales d’Abdelkader Lahmar. Depuis son élection en juillet 2024, le député du Rhône a multiplié les déclarations fracassantes sur la laïcité, la police, et le conflit à Gaza, souvent teinté d’une critique acerbe des institutions. Il n’a cessé de dénoncer un «acharnement» policier contre les jeunes des quartiers populaires, les accusant de harcèlement et de verbalisations abusives pour des incivilités mineures. Une vision unilatérale qui a conduit le maire de Rillieux, Alexandre Vincendet, à le fustiger pour s’être «placé du côté des délinquants».
Lahmar s’est également illustré par ses prises de position contre l’interdiction du voile à l’université, dénonçant une «stigmatisation des jeunes filles musulmanes». Il est un farouche défenseur de la lutte contre l’«islamophobie», allant jusqu’à interpeller le Premier ministre sur un «climat de haine» qui «tue en France». Des affirmations péremptoires qui nourrissent la polarisation du débat public. Enfin, ses déclarations sur les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, qualifiés de «crime d’État», ont ravivé des blessures historiques non cicatrisées, renforçant l’image d’un député constamment en quête de controverses.






