
Les discussions commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne, menées par Donald Trump et Ursula von der Leyen, sont sous haute tension. Alors que l’ultimatum du 1er août approche, les menaces de taxes douanières américaines à 30% pèsent lourdement sur les exportations européennes. Malgré des déclarations optimistes, « une chance sur deux » d’aboutir à un accord semble bien maigre face aux nombreux points de discorde encore à régler.
L’enjeu est colossal : si un accord est trouvé, il pourrait inclure des surtaxes de 15% sur certains produits européens, avec des exemptions pour l’aéronautique et les spiritueux, mais pas le vin, une source de frustration majeure pour les producteurs. L’acier serait également soumis à des quotas drastiques, et l’Europe devrait s’engager à acheter du gaz naturel liquéfié américain et à investir aux États-Unis. Un compromis qui, pour beaucoup, ressemble plus à une capitulation qu’à un véritable partenariat équitable.
En cas d’échec, Bruxelles prépare sa riposte, un « bazooka » anti-coercition. Cette escalade pourrait plonger l’Europe et l’Amérique dans une guerre commerciale dévastatrice, dont les conséquences se feraient sentir des deux côtés de l’Atlantique, menaçant la stabilité économique mondiale. Cette situation met en lumière les tensions profondes qui minent les relations transatlantiques, bien au-delà des simples considérations économiques.
Donald Trump, dont la cote de confiance s’effondre et qui est embourbé dans l’affaire Epstein, cherche désespérément un accord pour redorer son blason. Ce coup de poker diplomatique, à l’issue incertaine, semble davantage motivé par des préoccupations de politique intérieure que par une réelle volonté de coopération internationale. L’économie mondiale retient son souffle, craignant le pire face à cette négociation tendue.