Donald-Trump-handshake
L'accord commercial UE-USA, bien que vanté, est une catastrophe pour l'Europe, illustrant la mainmise de Donald Trump et imposant des surcoûts massifs aux entreprises européennes.

L’accord commercial récemment annoncé entre l’Union Européenne et les États-Unis, présenté par Ursula von der Leyen comme un « bon accord », est en réalité une illustration glaçante de la domination américaine. Thierry Breton, ancien commissaire européen, dénonce une situation où Donald Trump impose sans vergogne sa vision unilatérale du commerce international, ne servant que les intérêts américains. Parler d’un véritable accord relève presque de la farce, tant les déséquilibres sont flagrants.

Les négociations, bien que longues et anxiogènes, débouchent sur une « stabilité » illusoire. Les entreprises européennes sont confrontées à une détérioration économique sans précédent. Avant le second mandat de Trump, les droits de douane étaient minimes, autour de 1,7%. Aujourd’hui, avec la chute du dollar de 12,7% et les nouvelles surtaxes de 15%, le coût total pour exporter vers les États-Unis explose, atteignant un effrayant 25% de surcoût par rapport à janvier dernier. C’est un véritable coup de massue pour la compétitivité européenne.

L’enjeu est colossal : des milliers d’entreprises, dont la moitié des exportations françaises vers les États-Unis dépendent de ce marché à plus de 10% de leur chiffre d’affaires, se retrouvent prises au piège de cette nouvelle donne. L’Europe a concédé une victoire amère à Washington, sacrifiant ses propres intérêts au nom d’une pseudo-stabilité. Cet accord, loin d’être un succès, marque une régression pour le commerce européen et met en lumière une dépendance alarmante envers les exigences de l’administration américaine.