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Le président Macron se dit favorable à l'accord Mercosur, provoquant la colère des agriculteurs français qui dénoncent une trahison et une concurrence déloyale imminente.

Malgré la fureur des agriculteurs français, le président Emmanuel Macron se montre désormais « plutôt positif » quant à l’accord commercial UE-Mercosur. Une volte-face qui soulève de sérieuses interrogations et laisse un goût amer de trahison pour le secteur agricole français, déjà fragilisé par une concurrence jugée déloyale. L’accord, destiné à libéraliser les échanges, promet d’inonder l’Europe de produits sud-américains comme le bœuf, la volaille et le sucre, menaçant directement les productions locales.

La déclaration de Macron, faite en marge de la COP30 au Brésil, intervient après des mois de critiques et de promesses selon lesquelles l’accord n’était « pas acceptable en l’état ». Le président évoque des clauses de sauvegarde, censées protéger l’agriculture européenne en cas de préjudice, mais leur efficacité est vivement mise en doute. Ces clauses permettent une augmentation temporaire des droits de douane, un mécanisme jugé insuffisant et peu rassurant face à l’ampleur des enjeux.

Pour la FNSEA, principal syndicat agricole, c’est un « reniement total » et une « rupture avec l’agriculture française ». Arnaud Rousseau, son président, dénonce un « nouvel affront » prononcé au cœur même du territoire des concurrents agricoles. Le syndicat appelle les eurodéputés français à s’opposer fermement à cet accord qu’il juge inacceptable, craignant la braderie du modèle agricole français et la perte d’emplois.

Alors que la Commission européenne s’apprête à finaliser les discussions avec le Mercosur dans les prochaines semaines, la pression monte. La présidence brésilienne a déjà annoncé sa volonté de signer l’accord en décembre, laissant peu de marge de manœuvre. L’avenir de l’agriculture française semble plus incertain que jamais, sacrifié sur l’autel d’un accord commercial aux conséquences potentiellement dévastatrices.