
Le report de l’accord UE-Mercosur, loin d’être une victoire, expose l’incapacité d’Emmanuel Macron à gérer la crise agricole, le forçant à une alliance de façade avec ses détracteurs habituels. Une situation qui fragilise le macronisme et révèle les profondes fissures de sa politique.
Quelle amère ironie ! C’est grâce au soutien inattendu de l’Italie et de la Hongrie, pays dont les dirigeants sont habituellement la cible de ses critiques acerbes, que Macron a pu obtenir un report temporaire de la signature du traité Mercosur. Une alliance de circonstance qui souligne son isolement grandissant et sa dépendance vis-à-vis de ceux qu’il prétend fustiger. Ce répit n’est qu’un pansement sur une hémorragie, les agriculteurs, loin d’être apaisés, voient ce sursis comme un carburant pour une vigilance accrue, promettant une reprise des hostilités dès janvier.
Le soulagement affiché par le chef de l’État n’est qu’une façade. Sa « victoire » contre Ursula von der Leyen est provisoire, et la colère agricole couve, prête à exploser. Ce report ne résout rien et ne fait que repousser l’échéance d’un problème systémique. Le « patriotisme » de Macron, comme le souligne un observateur averti, semble n’être qu’un voile pour masquer une volonté de s’aligner sur les intérêts bruxellois, quitte à sacrifier les intérêts nationaux et à subir des humiliations politiques.
L’incapacité de Macron à anticiper et à gérer la crise agricole est patente. Il est contraint de faire appel à des « ennemis favoris » pour défendre les intérêts du pays, démontrant la faiblesse de son leadership et la fragilité de sa position. Le macronisme, loin d’être corrigé, semble surtout en difficulté, naviguant à vue dans un océan de mécontentement et de contradictions.







