
La France retient son souffle alors que l’empire industriel ACI, fleuron supposé de la souveraineté nationale, menace de s’effondrer. Le tribunal des affaires économiques de Lyon doit se prononcer sur l’avenir incertain de la holding, déjà en redressement judiciaire depuis fin septembre. Mais le drame ne s’arrête pas là : plusieurs des **petites et moyennes entreprises** du groupe, pour la plupart déjà en cessation de paiements, devraient être entraînées dans la chute, risquant le redressement judiciaire ou la liquidation.
C’est un véritable désastre qui se profile pour les **savoir-faire industriels** français. Ces sous-traitants essentiels aux secteurs stratégiques comme le nucléaire, l’aéronautique et la défense, certains avec des carnets de commandes pourtant bien remplis, pourraient disparaître. Plus grave encore, le sort de quelque **1 450 salariés** dispersés à travers le pays est désormais en jeu, leurs emplois menacés par la gestion catastrophique d’un groupe qui se voulait exemplaire.
ACI, l’Alliance pour les compétences industrielles, est l’œuvre de Philippe Rivière, un homme qui s’est érigé en champion de la souveraineté industrielle, séduisant les médias et les politiques avec ses promesses grandioses. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a lui-même succombé au chant des sirènes de cet entrepreneur, qui jurait de « reconstituer des chaînes de valeurs entières ». Une confiance aveugle qui semble aujourd’hui se retourner contre l’économie française et ses travailleurs, preuve que les **discours ambitieux** ne sont pas toujours synonymes de **réalité durable**.






