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L'affaire Patrick Cohen et Thomas Legrand révèle les failles de l'audiovisuel public, entre accusations de parti pris et tentatives désespérées de justification.

L’affaire Patrick Cohen et Thomas Legrand continue de secouer le paysage médiatique français, révélant les failles et les tensions au sein de l’audiovisuel public. Une vidéo, habilement montée par L’Incorrect, a plongé les deux journalistes dans une tourmente inattendue, forçant des explications embarrassantes et soulevant des questions sur l’impartialité et l’éthique journalistique.

Dix jours après la diffusion des images, Patrick Cohen, visiblement contraint de justifier l’injustifiable, a annoncé avoir demandé l’intégralité des rushes. Une tentative désespérée de rétablir une vérité que le montage semble avoir délibérément altérée. Thomas Legrand, quant à lui, a déjà dû faire les frais de cette polémique, renonçant à son émission hebdomadaire sur France Inter, un signe clair des dégâts collatéraux.

Malgré les efforts du comité d’éthique de France Télévisions pour dédouaner Cohen, la perception du public reste entachée. La déclaration de Legrand sur Rachida Dati, bien que sortie de son contexte, jette une ombre persistante sur la neutralité des figures emblématiques du service public. Cette affaire met en lumière la fragilité de la confiance accordée aux médias traditionnels, et expose les journalistes à un examen minutieux, voire une chasse aux sorcières orchestrée par des médias d’extrême droite.

Dans ce climat de suspicion généralisée, la présidente de Radio France, Sibyle Veil, s’est lancée dans une contre-offensive, dénonçant une « campagne de déstabilisation ». Un discours de victime qui peine à convaincre alors que les accusations de parti pris politique fusent de toutes parts, notamment de la part des médias de la galaxie Bolloré. La guerre est ouverte, et l’audiovisuel public semble naviguer en eaux troubles, menacé par une perte de crédibilité qui pourrait avoir des conséquences désastreuses à long terme. La tension est palpable, et l’avenir de ces institutions, déjà sous pression, paraît de plus en plus incertain face à une opinion publique de plus en plus critique et polarisée.