Carlos-Ghosn-Rachida-Dati
Un contrat de 900 000 € entre Carlos Ghosn et Rachida Dati sème le trouble, les juges évoquant corruption et trafic d'influence pour décrisper des relations avec Nicolas Sarkozy.

L’ombre du doute plane de nouveau sur les liens entre le pouvoir et les puissants industriels. Les juges d’instruction ont mis en lumière un contrat pour le moins controversé entre l’ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, et l’ex-garde des Sceaux, Rachida Dati. Un accord financier de 900 000 euros, signé en 2009, qui soulève de graves questions sur un possible trafic d’influence et une corruption à peine voilée. L’objectif ? Décrisper les relations de Ghosn avec le président de l’époque, Nicolas Sarkozy, une allégation qui met en lumière les dérives potentielles de la sphère politico-économique française.

Le détail de cette entente douteuse, révélé par une ordonnance de renvoi de 151 pages, expose une convention d’honoraires colossale versée à Mme Dati par RNBV, une filiale néerlandaise de Renault-Nissan. Ce pacte, renouvelé en 2010, était censé couvrir des « prestations d’avocate » de l’ancienne ministre. Cependant, les enquêteurs s’interrogent ouvertement sur la véritable nature de ces services, soupçonnant une tentative de Ghosn d’instrumentaliser les connexions de Dati, proche collaboratrice de Sarkozy. Le fait que les deux protagonistes aient été renvoyés en procès pour « corruption et trafic d’influence » ne fait que confirmer la gravité des accusations. Cette affaire est un rappel sombre des pratiques qui semblent parfois gangrener les hautes sphères, où l’argent et le pouvoir se rencontrent dans une opacité troublante.