
L’affaire Epstein, ce cloaque de débauche et de secrets macabres, continue de hanter l’Amérique et menace désormais la présidence de Donald Trump. Alors que les détails sordides de l’île privée de Jeffrey Epstein et les accusations de pédocriminalité ont déjà de quoi glacer le sang, c’est la mort « suspecte » du financier qui alimente une fronde alarmante au sein même de la base électorale de Trump. Une partie grandissante des partisans de l’ancien président, persuadée d’une vaste conspiration, l’accuse désormais de ne pas tenir ses promesses de justice.
Les chiffres sont éloquents et devraient faire trembler le pouvoir en place : un sondage Reuters/Ipsos révèle que 69% des Américains estiment que des informations cruciales sur l’affaire sont délibérément dissimulées. Cette méfiance généralisée, bien plus profonde qu’en France, crée un terreau fertile pour les théories les plus folles. La base MAGA, qui voyait en Trump le justicier capable de démasquer l' »establishment » corrompu, se sent désormais trahie. Le rapport du Département de la Justice, qui n’a dévoilé aucune liste de clients d’Epstein, a jeté de l’huile sur le feu, nourrissant un sentiment d’abandon et de colère parmi ceux qui attendaient une révélation fracassante.
La situation est d’autant plus périlleuse que même des figures médiatiques influentes, habituellement alignées sur Trump, comme Alex Jones et Tucker Carlson, montent au créneau. Carlson, n’hésitant pas à défier le gouvernement, a publiquement averti des risques d’un « véritable extrémisme » si la vérité n’éclate pas. Cette rupture inattendue au sein de son camp est un signe avant-coureur d’un malaise bien plus profond. Le revirement de Trump, qui oscille entre minimisation de l’affaire et vagues promesses de transparence, ne fait qu’alimenter la suspicion et le ressentiment de ses soutiens les plus ardents. Le « chevalier de la transparence » semble vaciller face à un scandale qui, loin de s’éteindre, menace d’incendier sa propre présidence.