
Les tensions entre la Thaïlande et le Cambodge ont atteint un point critique, plongeant la région dans un chaos inattendu. Alors que les affrontements meurtriers reprennent de plus belle, plus de 138 000 civils ont été brutalement évacués, contraints de fuir leurs foyers face à une escalade de violence sans précédent depuis 2011. Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a osé la prédiction sinistre : « Si la situation s’aggrave, elle pourrait devenir une guerre. »
Le bilan humain est déjà tragique : quinze morts et plus d’une quarantaine de blessés côté thaïlandais, tandis que le Cambodge déplore un mort et cinq blessés. Cette flambée de brutalité implique des avions de combat, des tanks, des troupes au sol et des tirs d’artillerie, transformant la frontière en véritable zone de guerre. Les tentatives de cessez-le-feu semblent vaines, les combats ayant repris de manière féroce quelques heures seulement après les appels à la paix.
Les accusations mutuelles volent bas : Bangkok accuse Phnom Penh de cibler des infrastructures civiles, y compris un hôpital, ce que le Cambodge nie farouchement. La Thaïlande a même déployé des F-16, transformant le conflit en un spectacle de puissance militaire terrifiant. L’origine de cette crise remonte à la mort d’un soldat khmer fin mai, sur fond d’un différend frontalier né des séquelles coloniales occidentales.
Malgré les appels au dialogue de la Chine, des États-Unis et de l’UE, la situation reste désespérée. La découverte de nouvelles mines, attribuées par Bangkok au Cambodge – qui rejette l’accusation en pointant du doigt d’anciennes mines – ne fait qu’ajouter à la complexité et à la dangerosité de ce conflit. L’avenir s’annonce sombre pour une région au bord du précipice de la guerre.