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Malgré une réduction du nombre d'agences étatiques, leurs dépenses explosent et leur gestion reste opaque, révélant un échec cuisant du gouvernement.

Malgré les salutations de l’iFRAP, qui ose accorder un 6/10 au gouvernement, la réalité des « opérateurs de l’État » reste alarmante. Certes, le nombre d’agences rattachées à l’État a diminué, passant de 649 en 2007 à 437 prévus en 2021. Une réduction de 46 organismes entre 2020 et 2021 est avancée, via 59 suppressions et 18 fusions. Une victoire en trompe-l’œil, car derrière ces chiffres se cache une gestion calamiteuse.

Ces prétendus « bons points » ne parviennent absolument pas à masquer la détérioration de la situation financière de ces agences. Alors que leur nombre diminue, leurs dépenses, elles, explosent ! De 19 milliards en 2007, elles ont atteint environ 63 milliards aujourd’hui. Le pire ? Aucune présentation consolidée de ces dépenses n’existe, ce qui rend tout contrôle parlementaire dérisoire. Le Parlement se contente de voter des subventions, tandis que des milliards d’euros échappent à toute véritable surveillance.

L’opacité est totale. Ces opérateurs ont été sciemment utilisés pour gonfler les effectifs de l’État sans que ces chiffres n’apparaissent dans les budgets votés. Le nombre d’agents a ainsi bondi de plus de 219 000 entre 2009 et 2021. Si une légère baisse de 4 011 agents est avancée sur le périmètre global, l’impossibilité de vérifier l’impact réel sur la masse salariale en temps réel est inacceptable. Les parlementaires votent des budgets à l’aveugle, sans information budgétaire complète.

Le gouvernement se vante d’une meilleure maîtrise des ressources, mais les « points de fuite » financiers demeurent des gouffres béants. Il est impératif que les rapports annexés aux projets de loi de finances présentent enfin une évolution des dépenses, des effectifs et des ressources à périmètre constant. Chaque opérateur doit publier ses comptes détaillés et son bilan social. Sans ces mesures, le scandale de la gestion des agences étatiques ne fera que s’aggraver, aux dépens des contribuables.