French-retirees-protest-pensions
Les pensions complémentaires Agirc-Arrco ne seront pas revalorisées au 1er novembre 2025, un échec cuisant des négociations qui impacte des millions de retraités.

C’est une douche froide pour des millions d’ex-salariés du privé : l’Agirc-Arrco a annoncé qu’aucune revalorisation de leurs pensions complémentaires n’aura lieu au 1er novembre. Cet échec des négociations entre syndicats et patronat, souvent tendues, est d’autant plus préoccupant que l’inflation persiste, érodant le pouvoir d’achat des retraités.

Chaque année, les partenaires sociaux sont censés s’accorder sur un taux d’évolution prenant en compte l’inflation et la conjoncture. Mais cette fois, le dialogue a volé en éclats, laissant 14 millions de retraités sans ajustement de leurs revenus. Alors que l’inflation est estimée à 1 % pour 2025, les syndicats, forts de la bonne santé financière du régime avec plus de 85 milliards d’euros de réserves, espéraient une revalorisation maximale. Malheureusement, le patronat a campé sur une proposition minimale de 0,2 %, jugée « inacceptable » par les organisations syndicales.

Cette situation est d’autant plus grave que la suspension de la réforme des retraites par le gouvernement a créé un climat d’incertitude. Le patronat a argué des risques pour les caisses de l’Agirc-Arrco à long terme, refusant de « cramer la caisse » malgré les excédents actuels. Cela soulève des questions fondamentales sur la pérennité du système et le sacrifice du pouvoir d’achat des aînés pour garantir l’équilibre financier du régime.

Les conséquences sont directes et dramatiques : la valeur réelle des pensions diminue, compliquant la gestion du quotidien pour des retraités déjà fragilisés. Les dépenses essentielles comme le logement et l’alimentation deviennent un fardeau plus lourd. Le gel des pensions envoie un signal inquiétant aux générations futures, remettant en question la solidité du système et la prévisibilité des revenus de retraite. C’est un coup dur pour la confiance dans le dialogue social et l’avenir des retraites complémentaires en France.