
L’ombre du scandale plane sur le Rassemblement national : un homme de 74 ans, visiblement coutumier des gestes spectaculaires, a de nouveau agressé un homme politique d’extrême droite. Ce coup-ci, c’est le président du RN, Jordan Bardella, qui en a fait les frais, recevant un œuf en pleine tête lors d’une séance de dédicace à Moissac.
Le parquet de Montauban a d’ailleurs confirmé la prolongation de la garde à vue de ce septuagénaire, déjà tristement célèbre pour avoir visé Éric Zemmour en 2022. L’agriculteur à la retraite, dont les motivations semblent profondément ancrées dans une opposition virulente aux idées d’extrême droite, avait alors justifié son geste par les prises de position controversées de M. Zemmour concernant les enfants en situation de handicap. Un lourd passif qui soulève des questions sur la sécurité des personnalités politiques et la gestion de la contestation.
Les faits exacts de cette nouvelle agression restent à établir, mais il semblerait que l’assaillant se soit glissé dans la file d’attente pour la dédicace avant de passer à l’acte. Malgré l’intervention rapide de la sécurité, cet incident met en lumière une fragilité préoccupante dans la protection des figures publiques, surtout quand on sait que Jordan Bardella a déjà été enfariné quelques jours auparavant. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a d’ailleurs fermement condamné cette agression, la qualifiant d’« inacceptable ».
Ces événements successifs posent la question des limites de l’expression démocratique et de la dérive de certaines formes de contestation. La plainte déposée par le Rassemblement national souligne la gravité de la situation, tandis que les incidents répétés contre des personnalités de ce bord politique semblent devenir une tendance inquiétante.






