
L’agglomération nantaise est le théâtre d’une série d’agressions d’une violence inouïe, ciblant impunément la communauté homosexuelle. La dernière victime en date, un trentenaire, a été sauvagement attaquée à coups de marteau au parc de Praud à Rezé, dans la nuit de mercredi à jeudi. Attiré par un rendez-vous convenu sur Snapchat, il a été pris dans un guet-apens sordide par plusieurs individus qui l’ont dévalisé et laissé en état de choc. Cette agression n’est malheureusement pas un cas isolé, la police confirmant le caractère homophobe de ces actes odieux.
Les faits s’accumulent depuis le début de l’été, instaurant un climat de terreur. Au parc de Beaulieu, un jeune majeur a été arrêté le 19 juillet, soupçonné d’avoir perpétré des vols avec violences et des violences aggravées par l’orientation sexuelle. Huit plaintes similaires ont été déposées. Plus au nord, au parc floral de la Roseraie, un homme a également été piégé via Grindr, attaqué par des individus encapuchés. Ces répétitions glaçantes soulignent une faille alarmante dans la sécurité des personnes LGBT+.
Face à cette recrudescence de la violence, les autorités, dépassées, se contentent d’appeler à une « vigilance accrue ». Elles recommandent aux victimes potentielles d’éviter les lieux isolés et de réaliser des appels vidéo avant tout rendez-vous. La police, qui se dit soucieuse d’« empêcher que ça continue et que ça s’aggrave », rencontrera l’association Nosig, le centre LGBTI+ de Nantes. Une mesure qui semble bien tardive au vu de la gravité et de la fréquence de ces attaques. Il est grand temps de prendre des mesures concrètes et non de simples appels à la prudence, qui ne sauraient endiguer cette vague de haine.