Le secteur agricole français se débat face à des obstacles économiques quasi insurmontables, rendant toute transition vers un modèle plus durable illusoire. La rentabilité des exploitations reste le nœud du problème, souvent ignorée par les décideurs. Les agriculteurs sont pris au piège de vieilles habitudes et de la pression sociale, craignant le jugement de leurs pairs s’ils osent innover.
Malgré les efforts de l’Inrae et d’autres instituts, les verrous techniques persistent, rendant la mise en œuvre de solutions alternatives extrêmement difficile sur le terrain. L’idée que les choses « bougent » est un leurre ; la réalité est que l’écosystème agricole dans son ensemble est paralysé. Les coopératives et les acheteurs restent souvent inertes, laissant les agriculteurs dans une insécurité financière lorsqu’il s’agit d’adopter de nouvelles pratiques.
La diversification des cultures, pourtant essentielle pour une meilleure résilience, se heurte à un manque criant de débouchés sécurisés. Comment un agriculteur peut-il envisager de cultiver de la luzerne ou des lentilles si les infrastructures de collecte et de stockage sont manifestement inadaptées ? C’est un véritable cercle vicieux qui enferme l’agriculture française dans une stagnation préoccupante, menaçant son avenir même.
