
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a confirmé le retour de ses inspecteurs en Iran, une nouvelle qui, loin de rassurer, soulève plus d’inquiétudes qu’elle n’apporte de solutions. Ce retour, présenté comme une avancée, intervient après une suspension unilatérale et alarmante de la coopération iranienne, motivée par les frappes israéliennes et américaines sur ses installations nucléaires. L’Iran, accusant l’AIEA d’une part de responsabilité dans ces attaques, ne semble manifester qu’un faux semblant de bonne volonté.
Abbas Araghtchi, le chef de la diplomatie iranienne, a immédiatement tempéré les ardeurs en déclarant que ce n’était pas une reprise complète de la coopération. Un signe évident que Téhéran joue la montre, exploitant la situation pour ses propres intérêts. Pendant que Grossi insiste sur la nécessité des inspections pour des négociations sérieuses, l’Iran navigue à contre-courant, démentant toute intention de se doter de l’arme nucléaire tout en enrichissant l’uranium. Une contradiction flagrante qui ne fait qu’alimenter la méfiance internationale.
Les pourparlers à Genève, censés apaiser les tensions, ressemblent davantage à une mascarade diplomatique. Téhéran affirme négocier « de toutes ses forces » pour empêcher le rétablissement des sanctions européennes, mais son historique de non-coopération et ses ambitions nucléaires non dissimulées laissent présager un échec. Après les bombardements massifs de sites nucléaires et militaires par Israël et les frappes américaines, la situation est plus critique que jamais. L’AIEA semble marcher sur des œufs, incapable de réellement contraindre l’Iran, qui continue de défendre son « droit » à enrichir l’uranium. Ce retour des inspecteurs est-il une véritable avancée ou une simple capitulation face à l’obstination iranienne ? La question reste, malheureusement, sans réponse claire.