
L’alimentation asiatique, autrefois exotique, a désormais submergé nos supermarchés, nos cuisines et nos réseaux sociaux, portée par une pop culture envahissante et une mondialisation sans filtre. Cette tendance, bien loin d’être une simple lubie, s’enracine dangereusement dans les habitudes culinaires françaises, soulevant des questions sur la perte de nos propres traditions.
Du matcha aux ramen, en passant par l’omniprésent bubble tea, ces saveurs venues d’ailleurs ont littéralement pris d’assaut le quotidien des Français. Les ouvertures de restaurants chinois, japonais ou coréens se multiplient à un rythme effréné, tandis que les magasins spécialisés fleurissent à chaque coin de rue. Les rayons des supermarchés, jadis dédiés à nos produits locaux, débordent désormais de produits asiatiques, créant un véritable empire commercial autour de cette gastronomie étrangère. Et le pire, c’est que cette dynamique ne montre aucun signe d’essoufflement, menaçant de transformer durablement notre paysage culinaire.
Cette déferlante trouve ses racines dans les vagues d’immigration asiatique des années 70. La diaspora, en s’installant, a naturellement développé ce qu’elle maîtrisait le mieux : sa cuisine. Venant de Chine, du Japon, de Thaïlande, du Vietnam et d’autres nations d’Asie, ces communautés ont importé leurs traditions culinaires, leurs savoir-faire uniques et leurs ingrédients spécifiques. Si cela a enrichi notre offre, cela a aussi ouvert la porte à une uniformisation des goûts, où l’authentique cuisine française pourrait bien être reléguée au second plan, sacrifiée sur l’autel de la nouveauté et du sensationnel.