
Une nouvelle enquête de 60 Millions de consommateurs révèle une vérité glaçante : nos enfants sont submergés par les aliments ultra-transformés (AUT) dès le plus jeune âge. L’étude, qui a analysé 43 produits destinés aux enfants dans 20 enseignes, montre que 88% d’entre eux sont ultra-transformés. Un constat alarmant qui soulève des questions sur la complicité de l’industrie agroalimentaire et l’inaction des pouvoirs publics face à cette menace silencieuse.
L’omniprésence de ces produits n’est plus un secret. Les AUT, caractérisés par leurs additifs, arômes, émulsifiants et procédés industriels complexes, sont devenus la norme. Des marques phares comme Blédina et Danone sont pointées du doigt : les céréales Blédidej affichent sept marqueurs d’ultra-transformation, tandis que les yaourts Danonino en comptent quatre. Une véritable bombe à retardement nutritionnelle pour les tout-petits, dont 46% de l’apport calorique provient déjà de ces produits, contre 36% chez les adultes.
Les conséquences de cette alimentation désastreuse sont bien connues : obésité, caries, diabète. Le chercheur Antony Fardet (Inrae) confirme que l’ultra-transformation altère la sensation de satiété, poussant à la surconsommation. Les saveurs artificielles uniformisent les palais, éloignant les enfants des goûts naturels. Les professionnels de santé sont formels : le nutritionniste Pascal Nourtier dénonce la dépendance croissante des jeunes aux produits industriels, au détriment d’une alimentation saine. Malgré les appels de Santé publique France à limiter ces produits néfastes, les industriels continuent de manipuler les préférences des enfants, préférant les profits à la santé publique. Un scandale sanitaire en marche, avec nos enfants comme premières victimes.