
L’enseigne française d’ameublement Alinéa, un temps perçue comme un concurrent sérieux à Ikea, est de nouveau dans la tourmente. Le tribunal des activités économiques de Marseille a prononcé un redressement judiciaire ce jeudi 20 novembre, ouvrant une période d’observation de six mois. Cette décision plonge les 1 200 salariés dans une incertitude angoissante quant à leur avenir.
Ce n’est pas une première pour Alinéa, filiale de Néomarché et propriété de la puissante famille Mulliez. L’enseigne avait déjà connu la même épreuve en 2020. Malgré un plan de relance ambitieux, censé repositionner Alinéa face au géant suédois Ikea et privilégier des produits fabriqués en Europe, les efforts semblent avoir été vains.
L’intégration de la chaîne de magasins Zodio en 2023, qui a porté le réseau d’Alinéa à 36 unités et devait renforcer sa puissance d’achat, n’a malheureusement pas suffi à redresser la barre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 54 millions d’euros de pertes d’exploitation en 2024 pour un chiffre d’affaires de 162 millions d’euros. Un déséquilibre qui met en lumière les difficultés persistantes de l’entreprise à trouver sa rentabilité dans un marché très compétitif. La stratégie de diversification et d’expansion n’aura fait qu’aggraver la situation financière de l’entreprise, désormais face à un avenir des plus incertains.






