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L'Allemagne, sous l'impulsion du ministre de l'Intérieur Alexander Dobrindt, durcit radicalement sa politique migratoire, ralliant la France et d'autres pays européens à une approche plus restrictive et à des expulsions massives, malgré les critiques.

L’Allemagne, jadis perçue comme un havre pour les migrants, tourne désormais le dos à cette image. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, que la presse surnomme le « shérif de l’immigration », a clairement affiché sa volonté de mettre un terme à l’immigration illégale. Après avoir orchestré l’expulsion de 81 Afghans, qualifiés de criminels, vers Kaboul, une opération controversée et négociée via le Qatar, Dobrindt a réussi à rallier plusieurs pays européens, dont la France, la Pologne et le Danemark, à sa vision d’une politique migratoire drastique.

Le mini-sommet, initié par la France et l’Allemagne en Bavière, a été le théâtre de discussions visant à durcir les règles d’asile et à accélérer les expulsions vers des pays non membres de l’UE. Dobrindt n’a pas mâché ses mots : l’Allemagne n’est « plus un frein, elle a pris place dans la locomotive de l’Europe » en matière migratoire.

Malgré les critiques acerbes, notamment de la part de l’allié SPD au sein du gouvernement allemand et d’organisations de défense des droits de l’homme, Alexander Dobrindt persiste. Le refoulement des demandeurs d’asile à la frontière, une pratique décriée et jugée illégale par certains tribunaux, est maintenu avec une détermination implacable. La « diplomatie migratoire », qui pourrait inclure des incitations et des sanctions envers les pays d’origine récalcitrants aux rapatriements, est envisagée pour faciliter ces expulsions massives.

Ce revirement politique marque une rupture nette avec l’approche plus ouverte adoptée par le passé. L’Allemagne, sous l’impulsion de Dobrindt, s’engage dans une voie où la fermeté prime, quitte à bousculer les conventions établies et à provoquer des tensions avec ses propres alliés politiques.