SFR-debt-crisis
L'avenir d'Altice France, maison mère de SFR, se joue au tribunal. Une restructuration financière colossale pourrait voir les créanciers prendre 45% du capital.

La survie d’Altice France, maison mère de SFR, se joue devant le tribunal des activités économiques de Paris. Ce lundi décisif, l’avenir du géant des télécoms est suspendu à la validation d’une restructuration financière colossale. Après un bras de fer acharné avec ses créanciers, le groupe de Patrick Drahi espère réduire son endettement astronomique de 24 à 15,5 milliards d’euros. Un pacte risqué qui verrait les fonds américains BlackRock, Pimco et Fidelity s’emparer de 45 % du capital d’Altice France, laissant Drahi avec une majorité à peine confortable de 55 %.

Pour entériner cet accord controversé, Altice France, qui compte pourtant 25 millions d’abonnés, a dû se résoudre à une procédure de sauvegarde accélérée. Un aveu de faiblesse qui met en lumière les difficultés persistantes du groupe. Mais l’audience du 22 juillet a révélé une ombre au tableau bien plus sombre : le procureur, tout en plaidant pour la restructuration, a exigé l’exclusion de trois piliers d’Altice France : SFR SA, SFR Fibre et Completel. Une décision potentiellement dévastatrice qui pourrait ruiner les efforts de sauvetage et plonger définitivement SFR dans l’incertitude.