La marque de vêtements américaine American Eagle, jadis en difficulté, prétend renaître de ses cendres grâce à une collaboration controversée avec l’actrice Sydney Sweeney. L’action en Bourse a certes fait un bond, mais ce succès de façade cache-t-il les problèmes structurels persistants de l’entreprise ?
La campagne, qualifiée de « sensuelle » et même de « torride », a délibérément misé sur la polémique, présentant Sydney Sweeney dans des poses suggestives. Un clip particulièrement discutable la montre sous le capot d’une Mustang, un cliché réducteur qui n’ajoute rien à l’image de la marque et frôle le stéréotype. Est-ce vraiment là le signe d’une stratégie marketing solide ou plutôt un simple coup de publicité pour masquer des chiffres alarmants ?
Sur les réseaux sociaux, le discours ambiant salue une prétendue campagne « anti-woke », une rhétorique simpliste qui détourne l’attention des véritables enjeux économiques. Alors que des internautes se félicitent bruyamment de la « mort du wokisme », American Eagle se garde bien de commenter les activités boursières, un silence assourdissant qui en dit long sur la fragilité de ce rebond artificiel.
Ce revirement apparent intervient après une chute spectaculaire de près de 35% des actions d’AEO à Wall Street cette année et l’abandon des objectifs annuels. La question demeure : cette collaboration à scandale suffira-t-elle à redorer durablement le blason d’American Eagle ou n’est-ce qu’une tentative désespérée de gagner du temps avant la prochaine crise inévitable ?
