L’Ukraine est sous le choc après l’assassinat brutal d’Andriï Parouby, ancien président du Parlement, abattu à Lviv. Cette tragédie, qualifiée de «meurtre horrible» et «minutieusement planifié» par le président Zelensky, plonge le pays dans une incertitude glaçante. Les circonstances exactes et les motifs de cet acte ignoble demeurent désespérément flous, laissant la place à toutes les spéculations.
Les faits sont terrifiants : un individu non identifié a tiré plusieurs coups de feu sur Parouby, le tuant sur le coup en pleine rue. Le suspect, qui aurait agi déguisé en livreur à vélo électrique, a réussi à prendre la fuite, déclenchant une «opération spéciale» de grande envergure pour tenter de le retrouver. Mais les chances de le capturer rapidement semblent minces, ajoutant à l’angoisse générale.
Le bureau du procureur général a ouvert une enquête pour «meurtre», promettant de faire la lumière sur cette affaire. Cependant, au-delà de la recherche du tireur, c’est l’ombre de la géopolitique qui plane sur cet événement. Des responsables ukrainiens, à l’instar de la députée Iryna Gerachtchenko, n’hésitent pas à «établir un lien» avec les positions pro-ukrainiennes de Parouby, suggérant même une possible implication de Moscou. Une accusation lourde de sens, même si les autorités n’ont pas encore confirmé cette piste explosive.
Andriï Parouby, figure emblématique des mouvements pro-européens comme la «révolution orange» et le Maïdan, était déjà dans le collimateur des autorités russes. Cette histoire rappelle tragiquement sa survie à une précédente tentative d’assassinat en 2014, renforçant l’idée d’une cible délibérée. Son engagement pour la langue ukrainienne, un sujet hautement politique, ajoute une dimension supplémentaire à ce drame complexe et potentiellement dévastateur pour la stabilité régionale.
